Abidjan, le 9 novembre 2017 - Les jeunes africains ont affirmé leur soutien au projet sur l’Éducation secondaire en Afrique aujourd’hui (Secondary Education in Africa Today - SEAT) - une initiative conjointe de l'ADEA et de la Fondation MasterCard (MCF) - et ont partagés leurs rétroactions, expériences et recommandations sur l'approche, l'orientation et la stratégie du projet. L'ADEA et la MCF ont rassemblé de manière proactive quinze (15) jeunes âgés de 19 à 27 ans d'Afrique de l'Ouest et du Nord : douze (12) de Côte d'Ivoire et un (1) de Guinée, de Mauritanie et du Maroc pour une courte consultation de lancement du projet SEAT (Secondary Education in Africa Today). La réunion s'est tenue le 11 octobre 2017 au sein du bâtiment CCIA du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Cette première d'une série de réunions consultatives a été organisée en marge du 4ème Sommet de la jeunesse Union africaine - Union européenne qui s'est tenu à Abidjan du 9 au 11 octobre 2017. L'ADEA a eu l'occasion de participer au "marché de projets", une session de partage de projets et de bonnes pratiques effectuées entre l'Afrique et l'Europe. Mme Raky Gassama, chargée de la gestion du savoir de l'ADEA, a fait une brève présentation du projet aux 90 participants. Mme Aissatou Dosso, consultante en gestion du savoir, a ensuite présenté des informations détaillées sur le projet d'étude SEAT aux participants qui ont exprimé leurs intérêts.
Les objectifs de la consultation de l'ADEA et de la MCF étaient les suivantes: (i) saisir les domaines clés et les priorités des jeunes concernant l'enseignement secondaire et entamer le dialogue avec eux dès le stade initial; (ii) valider la stratégie visant à accroitre la participation des jeunes et (iii) obtenir les recommandations des jeunes sur le projet SEAT et ses résultats. Au cours de la première partie, la représentante de la MCF, Mme Ashley Collier, a présenté le projet, ses objectifs et ses principaux résultats, tandis que la chargée de la gestion du savoir de l'ADEA a détaillé la méthodologie et le processus du projet. Durant la deuxième partie, les participants ont partagé leurs émotions et souvenirs liés à leurs expériences de l'énseignement secondaire à travers le support de leur choix (en mots ou en dessin). Voici quelques-unes des déclarations partagées par les participants:
« En raison de la situation de mon pays à l'époque, j'ai été forcé d'abandonner mes cours et de changer mon parcours éducatif qui a conduit à différents choix de carrière et opportunités. » Frank, 22 ans
« J'étais fier de pouvoir accéder à un secteur de l'éducation traditionnellement dominé par les hommes. J'ai été en mesure de maintenir la motivation en raison du renforcement positif de la part des enseignants et grâce aux prix et récompenses. » Madoussou, 24 ans
Ce partage d'expérience a été l’occasion de saisir les perspectives, les priorités, les défis et les trajectoires académiques des jeunes. Les jeunes se sont ensuite répartis en trois groupes pour discuter, à partir d'un court questionnaire, des aspects critiques et des perspectives concernant la qualité de l'éducation, l'acquisition de compétences, l'enseignement en classe et le transfert du savoir-faire.
Le projet SEAT de la MCF en collaboration avec l'ADEA est unique dans le sens où il vise véritablement à positionner les jeunes comme acteurs en amplifiant leurs voix et en attirant l'attention des décideurs politiques non seulement sur les problèmes existentiels dans l'enseignement secondaire mais aussi sur la nécessité de réformer et d’intégrer des stratégies innovantes au niveau national.
Cette initiative va de pair d’une part avec la contribution de l'ADEA à l'autonomisation des pays africains dans le but de développer des systèmes d'éducation et de formation répondant adéquatement aux besoins émergents des pays et mener le programme continental vers une transformation socioéconomique durable. D’autre part, il fait écho à la mission de la MCF visant à promouvoir l'éducation et l'inclusion financière dans le but de favoriser la prospérité dans les pays en développement. La participation des jeunes en tant que partenaires dans la conception de la stratégie du projet est fondamentale pour assurer l’efficacité et le succès des résultats de cette étude de recherche. Tous les participants ont exprimé leur grand intérêt à poursuivre la conversation à travers un blog des jeunes ainsi qu’un groupe WhatsApp qui seront développés dans les semaines à venir.